dimanche 30 octobre 2016

Marathon Rennes 2016

Super course avec un 3h09 au bout soit 5min de mieux que mon précédent record qui datait de 3 ans sur la même épreuve. 

Préparation prise d'un collègue de club sur un plan à 12 semaines dont j'ai du zapper les 3 premières semaines pour respecter 2 semaines de repos après l'Ironman Vichy. 
Plan efficace à base de fractionnés, allures cibles sur des répétitions amenant autour des 15km par séances et sortie longue dont l'allure est un peu plus rapide que ce que je fais habituellement. Aucune séance cool, je considère que le velotaf est suffisant. Juste quelques séances tout de même sur les 2 dernières semaines de régénération. 
J'arrive confiant. Car les sensations sur les allures cibles sont allées crescendo durant la prépa. 
Et parce que ma dernière compétition : Trail de la Vallee du cens s'est passée à merveille (15eme sur 230). Enfin, j'ai répété et encore répété ma nutrition à l'entraînement.
Le matin même, temps très frais avec un vent d'est très  froid qui nous tiendra compagnie toute la course. 
J'ai opté pour un maillot coupe vent avec singlet et manchon pour s'habiller ou se déshabiller en fonction du vent. Très bonne décision ! Je mettrai et j'enlèverai les manchons durant la course en fonction du sens du vent. Bien qu'avec une température faible, on se réchauffe quand même quand le vent est de dos. 
Protocole d'échauffement et alimentaire suivi à la lettre et j'arrive dans le sas de départ tout juste 5min avant, à mi chemin entre le 3h15 et 3h. L'objectif est simple : passer sous les 3h10 en tenant le 4'30'' par kilomètre. 
Top départ. 
Je pars cool. J'y fais très attention. Je me souvient de l'an dernier avec Melanie ou j'ai passé le premier semi à lui dire d'y aller cool. À moi de m'appliquer mes conseils. 
Du coup je me fais beaucoup dépasser. Impressionnant tout le monde part vite. 
Pourtant les premiers kilomètres s'enchaînent à une allure plus proche des 4'20 que des 4'30. Je ne ralentis pas pour autant : le premier semi est très roulant, descendant et un peu de marge pour la deuxième partie plus dure est nécessaire.
À chaque ravito je mange et surtout je bois mes 200ml. Et ce n'est pas naturel surtout par ce temps. 6 gorgées soit 1 gobelet et demi à chaque fois. Je m'y tiendrai jusqu'au bout ce qui fait que j'ai bu 1,5L sur les 3 heures.

Le 10ème kilo est arrivé très très vite. 

Et encore mieux, le semi aussi :)

Au semi : 1h33'16'', classement : 223ème

Même si je sens que les cuisses sont dures. Peut être un reste de la gastro du dimanche précédent ? En tout cas ça ne m'empêche pas de courir. Et j'attends avec impatience le moment de vérité : le 30ème kilomètre et son dénivelé plus difficile que le début de course. 

Au 30ème : 2h13'26'', classement : 212ème

Et c'est une très bonne surprise car je vais, certes, commencer à faire plus attention pour maintenir l'allure, mais surtout commencer à dépasser de nombreux coureurs. 
C'est très bon signe et super bon pour le moral. 

Le petit coup de boost vers le 31ème avec mes parents, femme et enfants, c'est cool. Ensuite passage autour de l'insa qui permet de se remémorer les années étudiantes !




Mais ils faut rester bien concentré car les kilomètres sont désormais à 4'30'' voire quelques secondes de plus. 
Super surprise au 36eme, alors que le vent de face fait rage, toute la famille avec en plus Léo le neveu qui sont à nouveau la. C'est génial. Ils mettent une Super ambiance et ca me fait un bien fou. À ce moment là je sens que j'ai le moral pour maintenir l'allure jusqu'au bout et atteindre l'objectif initial plutôt ambitieux. 




Le retour sur Rennes est bien sûr difficile mais je reste à 4'30'' et  rattrape de plus en plus de coureurs. C'est top. 
Les jambes répondent toujours présentent et je sais à ce moment là que mon alimentation et hydratation y sont pour beaucoup et ont été biens faites. 
Dernière difficulté au 40ème et  ensuite on se lâche dans un parcours roulant pour les 2 derniers kilomètres. 

Super content. 3h09 et 168ème sur 1535 (75ème sur 452 seniors)
44 places gagnées sur les 12 derniers kilomètres !

Bilan extrêmement positif pour cette dernière course. La saison m'a permis de bien comprendre ce qui m'allait en alimentation sur le long. Le protocole d'entraînement marathon m'a beaucoup plus. 
Pour 2017, je vais encore professionnaliser l'entraînement et le rendre plus cohérent par rapport à mes spécificités. 
Place à l'hiver et quelques courses rapides et récréatives sur les semaines à venir. 

jeudi 6 octobre 2016

IronMan Vichy 2016

Hé, hé. Content. Le 3ème. Et il s'est bien passé. Et désormais conscient de la première priorité devant un ironman : rester humble. Ca a beau être le 3ème, je ne voulais pas me faire avoir comme sur le 2ème, et pouvoir "faire" l'épreuve de bout en bout. Un ironman, c'est juste un truc à part, c'est long, vraiment long, et la plus grosse erreur serait de le prendre de haut.

Nous voici arrivée à Vichy, 1 fois n'est pas coutume, sous une canicule monstrueuse. Il est 23h30, il fait 28°C, et descendre les bagages est déjà une première épreuve. Cela va perdurer le vendredi et samedi,  avec des pointes à 36°C, et des nuits chaudes, très chaudes.
Forcement, les nuits sont difficiles, les journées hypers chaudes, et je suis attentif sur l'hydratation. Je vais boire 3,5L d'eau le samedi ! Et suis content de voir que le dimanche s'annonce plus clément avec 33°C annoncé.

Bien entendu, ca sera sans combi. Mais je l'ai intégré depuis quelques jours déjà donc pas de stress particulier par rapport à cela.

Dimanche matin. 4h. Soit 1h avant l'heure du réveil. Je tente de me rendormir, mais comprends rapidement que ce ne sera pas possible. Allez, tant pis, on se lève et on mange, ca donnera le temps de monter en pression lentement.
Tarif habituel avec la poudre endur'Activ à l'amande. Le top du petit déj qui nourrit, en restant hyper digeste (et bio !).
Je décide de partir. Le parc n'ouvre qu'à 5h30, j'ai 3km à pieds pour m'y rendre, je vais pouvoir profiter du calme de la nuit Vichyssoise.
Un peu surpris par le noir du parc de l'hôtel à traverser, je rejoints le bord de l'Allier à peu près éclairé. Je passe à côté d'une fête où la musique bat son plein. Quelques secondes le temps de réaliser qu'ils sont en train de finir leur soirée, tandis que je pars pour ma journée. C'est amusant la diversité.
Je me fais rattraper par quelques triathlètes qui se rendent également au parc. Je les laisse passer, j'ai envie de rester seul, de profiter de ces moments pour commencer à rentrer dans ma bulle, ma course. La lune, bien que fine, éblouit quand on la regarde. C'est paisible. Le calme avant la tempête.

J'arrive au parc. Il y a déjà pas mal de monde alors qu'il vient à peine d'ouvrir. Mon vélo, je check qu'il a passé une bonne nuit et regonfle les boyaux. Je vais vérifier les contenus de mes sacs de transition, tout est OK. Et contrairement à l'habitude, je me mets juste en shorty pour attendre l'épreuve de natation : l'Allier est à 25°, la combi est interdite. C'est un peu l'inconnue. 3,8km de natation sans combi.

Tout est passé vite, car me voilà déjà dans le sas de départ swim en rolling start. Je voulais avoir le temps de profiter, je l'ai pris, mais c'est passé très très vite.
Je retrouve un Nantais rencontré le week-end précédent chez Endurance Shop. C'est finalement sympa de discuter un peu avant de partir pour une journée avec soi même.
Rapidement on se retrouve devant le sas de départ. Le bip, je m'avance, et je saute.

C'est parti. Parti pour 11h, parti pour une épreuve de fous, parti pour une épreuve que j'aime.

La natation, c'est long. Et encore, relativement au temps que je passe dans l'eau : 1h25, je trouve que ca pourrait paraître plus long. Avec le recul, c'est tout de même l'épreuve la plus facile. Et de loin. Surement parce que je n'ai pas les moyen de "me faire mal", d'aller vite.
On nage donc, tranquillement, avec de la place, sans se taper dessus. C'est quand même appréciable un rolling start quand on part pour une journée entière de sport.
Je suis les bouées. Impossible de se perdre dans ce plan d'eau. Il y a des bouées kilométriques tous les 500 mètres et de nombreuses petites bouées intermédiaires. Le soleil se lève sur l'Allier.
Sortie à l'australienne et c'est reparti. Les mollets se comportent bien. Pas de crampe. En préventif, je remue les pieds quand même pour les éviter.
Enfin c'est la sortie. Transition sans avoir à enlever la combi. Je m'applique à la faire rapidement. Et c'est parti pour le vélo.

Natation : 1h25, 731ème temps (sur 1600 partants)
Transition : 4'23''



Le vélo, c'est long. Heureusement on voit du pays :). Hyper prudent sur le premier tour, je reste légèrement en deça de 170w de moyenne. Au final, je trouve que les 2 tours vélo passeront très vite. Je suis bien dedans, je suis attentif à mon alimentation et ma boisson, mais ca se tend tout de même dans le deuxième tour. Il n'y a rien à faire, plus de 30°C c'est dur à gérer. Entre pause pipi, hydratation eau pure, eau isotonique, mélange avec mes barres amandes, gels, je varie les plaisirs mais j'ai du mal à suivre le fil exact de ce qui rentre. Cela reste tout de même beaucoup mieux que l'an dernier.
Point non négligeable, les supporters sont là à mi parcours, pour permettre de finir plus facilement le 1er tour et se lancer dans le 2ème avec la frite. C'est toujours un peu frustrant à vélo, car on les voit très/trop rapidement.
Un petit coup de pompe vers le 120ème km, mais ca repartira ensuite vers 140km. Tout d'abord parce que 40km restant à faire, ca correspond finalement à un M :) et parce que je me fais doubler par 2 mecs, roues dans roues et ca m'enerve. Ce petit pic d'adrenaline pendant lequel je m'acharne verbalement sur le tricheur, me fait du bien :)
Heureux d'en finir, je sens que j'ai mal aux cuisses et me demande vraiment comment l'enchainement va se passer. Peu importe, après 180km de vélo, bien que fier de sa machine, on est content de la laisser dans le parc et partir seul.

Vélo : 5h45', 894ème temps, perte de 40 places (seulement !!!??!!, quel niveau général de folie...)
Transition : 4'51'' (dont une pause pipi)



Le marathon. C’est assez amusant, car lorsque l’on se lance dans un marathon sec, on sait que l’on se lance dans une course particulière, longue, challengeante. On prend le temps de la mesure.
Sur ironman, c’est très différent. On se lance dans le marathon, avec soulagement. On a passé beaucoup de temps avec le vélo, et le changement est bienvenu. On y va en se disant : "ça y est, la dernière épreuve !". 
Et la première chose à faire, c’est bien sûr de calmer ses ardeurs. Car tout cela donne des ailes. Et malgré tout, il faut regarder la réalité en face : oui, on se lance bien dans un marathon. Ca va être long, il va y avoir des rebondissements, il y a quelques heures d’inconnu qui nous attendent.

Sur cette édition, je me lance avec des jambes assez lourdes. J’ai mal aux cuisses, je ne fais donc pas de folies. Je pars, raisonnable, fort de mon expérience de l’an dernier. Il va falloir boire, refroidir le corps à l’aide de tous les jets d’eau prévu à chaque ravitaillement (tous les 2km), et tenter de manger ce que l’on peut. Allure conservatrice de 5'20'' au kilo. Et on verra au bout de 20km ce que l'on fait.

L’avantage à Vichy, c’est que le parcours est à la fois beau et varié. Nature d’un côté, bords de l’allier aménagés de l’autre, et passage par le centre ville, bourgeois et joli de Vichy. Et du monde, pour encourager. 

Je suis toujours impressionné par les spectateurs. Ceux qui regardent les coureurs avec une certaine admiration, comme s’ils appartenaient à un monde hors de porté pour eux. Ce que la plupart des coureurs du jour devaient d’ailleurs se dire à une époque :) 
Et ceux qui ne mesurent pas vraiment l’épreuve en cours. Soit parce qu'ils pensent que l'on est en train de courir un 10km, soit parce qu'ils n'ont aucune idée de ce que représente une telle aventure.

Bref, tout cela est amusant, et permet soit de relativiser, soit de faire passer les kilomètres sans vraiment s'en rendre compte.

Mais voilà. A un moment, il faut passer à la caisse, et ce moment est arrivé au milieu du 2ème tour (16ème kilo). Il faut commencer à vraiment forcer pour maintenir l'allure. Ce n'est plus (du tout) automatique. L'alimentation devient plus complexe. J'alterne coca, Saint Yorre, Tuc, Gels, Eau, Boisson énergétique... Et je sens bien que ca a du mal à passer au niveau estomac, sans arriver à savoir si c'est un excès de sucre ou un excès d'eau qui bloque. Pas simple.
Heureusement, un coup de mieux au début du 3ème tour. Vraiment bienvenu. Je passe à côté de mes supporters préférés qui avaient noté la baisse de l'allure sur le suivi live, pour les rassurer et leur dire que je retrouve mes jambes, mes sensations. C'est bon. 
Toujours impressionnant ces contrastes, cette impression d'être au fond et pourtant de revoir la surface sans savoir exactement pourquoi.
Forcement, ce ne dure pas et l'entame du 4ème tour (31ème kilomètre) se fait sentir. 
Mais là, le cerveau et sa magie entre en jeu. C'est le dernier tour. Et oui, le dernier tour. Et cette simple idée, pensée, entraine des réactions psychiques qui font des miracles physiques.
La fin se fait proche, je tente de bien profiter de ces derniers kilomètres. Double avec respect d'autres concurrents pour lesquels il reste parfois 3 tours (30km) à faire... 
Et cette délivrance, l'arrivée. Malheureusement aseptisée depuis que le label Ironman flotte sur la course. Mais tout de même une arrivée d'Ironman. C'est un moment particulier, indescriptible, étonnant.

Marathon : 4h17 (623ème temps, gain de 121 places, et déçu d'avoir craqué et pas réussi à tenir la barrière des 4h comme sur la première édition. On mettra cela sur le compte des 33°C :) )

Classement final : 734ème pour 11h37'27''



Après l'arrivée, c'est difficile. Après avoir échangé quelques messages, je m'assoupis sur les tables prévues pour se restaurer sans rien pouvoir avaler. Je vais somnoler une petite heure, et le coup de fil de ma femme me réveillera, pour que je puisse retrouver quelques forces pour me bouger. Je rassemble mes affaires, mon vélo, et je sors.
Ca y est. 3ème ironman. Et encore bien différent des 2 autres. Quelle épreuve. Le prochain est déjà programmé. Le frenchman, à Hourtin, fin Mai. Des conditions météo qui seront normalement plus clémentes.
Je retrouve toute la famille. Je suis bien, heureux, quelle aventure, et il faut bien se rendre à l'évidence : qu'est-ce que j'aime ça :) Sans vraiment savoir dire pourquoi. J'aime "l'aventure" que représente la journée. Cette découverte de soi, de contrastes et de rebondissements.
En tout cas, impressionné par le niveau général. Je pensais vraiment être mieux classé que cela avec mon temps. Les gens viennent de loin, et ne font pas semblant. Mais relativisons aussi, avec mes 8h d'entrainements par semaine dont une moitié de vélotaf, je dois être parmi les athlètes qui totalisent le moins d'heures d'entrainement. 

Ah, et dernière chose. Avec mes points gagnés à Aix en Provence, puis à Vichy, je suis un AWA (All World Athlete) de bronze. Globalement cela signifie que je suis dans le top 10% des athlètes ayant effectués un ironman en format half et full. Ca me donne le droit, en 2017, à un traitement de faveur sur les courses Ironman. Hé, hé, ils sont forts ces ricains en marketing.

See you soon ! 

vendredi 22 juillet 2016

TriBreizh

Quel beau triathlon. Paumé dans les Monts d'Arrés, ce triathlon au format original : L à faire en DUO propose un très joli parcours, autour du lac de Sizun. Attention, 1250m de dénivellé sur les 90km de vélo. On est bien sur un parcours très vallonné.

L'épreuve s'est passée comme sur des roulettes. Enfin presque car une crevaison à déplorer, comme beaucoup d'autres équipes, victimes d'un "idiot" qui avait disposé des punaises à plusieurs endroits du parcours. Le positif, c'est que j'ai changé, en course, un boyau. C'est toujours bon de vérifier qu'on sait le faire. 11 minutes tout de même. Le négatif, c'est qu'avec des vitesses maximum à plus de 70km/h, ca pourrait être mortel ce genre de comportement.

Le tout fait avec Antoine, je me suis senti au top de bout en bout.

Natation habituelle, en milieu de paquet, Antoine sort 2 minutes devant moi et m'attends dans le parc. Mais au final très peu, car le temps qu'il fasse sa transition, j'arrive et le rattrape sur une transition ultra-rapide.

46ème temps natation (sur 150 équipes)

Le parcours vélo est sympa. Je pars sur mon protocole alimentaire qui limite l'apport hydrique en boisson de l'effort, et complète avec de l'eau pure. Et je m'alimente suivant le tarif habituel : 1/3 de barre toutes les 20 minutes, avec un gel à la caféïne de temps en temps.
Les successions d'ascensions et de descentes sont hyper récréatives. On prend vraiment du plaisir avec Antoine. Et l'on constate la différence phénoménale d'aérodynamique lorsque l'on dépasse les 50km/h en descente. Je vais bien plus vite que lui en position aéro sans pédaler, tandis qu'il arrive à peine à me rattraper en pédalant comme un dingue. On ajuste cela vite fait pour faire en sorte qu'il reste le plus proche possible de ma roue arrière en début de descente pour rester dans l'aspiration. Et ca marche bien. Après la pause imposée de 11 minutes pour changer mon boyau après avoir ramassé une belle punaise dans la roue avant, on repart bien énervé, et on se fait les 25 derniers kilomètres comme des bourrins.

Au final : 2h57, 57ème temps vélo, malgré la crevaison.

Et enfin la course à pied. Et dès le début, je sens que j'ai les jambes, j'ai l'estomac, j'ai la patate. Je fais la conversation sur les 15 premiers kilomètres. En insistant sur mon hydratation et celle de mon coéquipier. On compte les équipes que l'on reprend. Une bonne vingtaine au final.
Enfin l'arrivée avec tous les loulous, sous un beau soleil. Le lac est magnifique.

Au final : 1h34, 12ème temps cap.

Classement final : 28ème équipe en 5h13.



Et juste après l'arrivée, je me paye le luxe d'une interview avec le speaker. J'ai la frite, je peux même descendre le beau buffet juste après la ligne.
C'est tout bon de finir la dessus avant Vichy. Ca valide beaucoup de choses. Même si les conditions de températures étaient quasi parfaite (18/19°C) tandis qu'à Vichy ça sera surement une bonne dizaine de degré supplémentaires qu'il faudra intégrer.


samedi 2 juillet 2016

Triathlon Vertou Vignoble

Quelle belle épreuve que ce half ! Et à domicile qui plus est !
Première organisation, avec un presque sans faute.
Le rendez vous sera incontournable ces prochaines années, et après cette première année à 350 inscrits, nul doute que la barre des 450 athlètes sera atteinte l'année prochaine.

Natation somptueuse dans la Sèvre avec des rivages superbes vu depuis la rivière. 2,8km.
Vélo en 3 boucles, jamais ennuyant, mais très relevé : 900m de dénivellé sur 94km, pas mal pour une région soit disant plate.
Et course à pied, classique, entre rivière et propriétés, ombragé comme il faut. 20km.

Bref, tout pour plaire, tout pour faire un score.

Le bilan.

73ème sur 293 arrivants et 350 partants. Il y a eu du déchet. Au delà des contres performances et soucis inattendus (digestifs, mécaniques), je suis toujours surpris par le nombre d'athlètes qui ne sont juste pas assez préparés pour une épreuve de ce genre. Un Half, c'est long.

Etat de fraicheur

Bon. J'ai bien levé le pied la dernière semaine. En m'inspirant de la dernière semaine avant Aix. C'est un bon protocole pour être en forme le jour J. Le 10km du dimanche précédent n'a pas géné.

Natation

Toujours une énigme. J'ai l'impression d'avoir nagé vite. Notamment au retour. Impression trompeuse grâce au courant ? En tout cas, je me classe 190ème sur 350, donc en deça de la première moitié. Clairement, 2,8km sur ce half, ca me désavantage.

Vélo

Je suis resté prudent, en léger retrait sur les half précédent. 211w NP, 188 TSS. Je fini bien : 68ème temps vélo. C'est bien. Ce type de parcours valloné me convient beaucoup mieux que le plat. La zone de puissance est un bon compromis.

Course à pied

Début bien trop rapide. Premier kilomètre à 15km/h.... L'euphorie du moment. Un comble quand on court sur son 7ème half... Bref, je l'ai payé, d'autant plus que j'ai encore eu quelques soucis sur le ventre et la digestion. Comme toujours, malgré des sensations très moyennes sur la deuxième partie, je sors le 66ème temps course à pied. Très bon résultat par rapport aux sensations. Quand j'aurai réglé ce petit problème alimentaire, ca va faire mal.


Alimentation

Je suis parti sur le protocole 2 gorgées toutes les 5 minutes et barre amande bio en 3 fois toutes les 20 minutes. Boisson énergétique seulement.
Au final, j'ai bu plus que cela. Peut être un peu trop vu la longueur de la pause pipi sur le début course à pied.
Diagnostique : je vais me tenir à 2 toutes les 10 minutes de boissons énergétiques, en complétant par de l'eau pure entre 2. Trop de boissons énergétiques + la barre ont du m'amener dans des zones ou j'étais incapables d'assimiler autant de glucides. Résultat : pas de fringale, pas faim à l'arrivée (mais à fond les jours suivants), par contre très soif et 3 kilo qui manquent sur la balance (difficulté à boire sur la cap). J'ai bu la bonne quantité, mais pas ce qu'il fallait.
Cette fois, je pense cerner le protocole (parfait ?) pour mon prochain, qui est déjà ce Dimanche 3 juillet à Sizun.
10 minutes : 2 gorgées boissons énergétiques
20 minutes : 1/3 barre amande bio
Sur multiple de 5 : eau pure si temps chaud et/ou soif
Sur la dernière heure vélo : on remplace barre amande par gel avec cafeïne.

Et maintenant, à nous le TriBeizh. En mode équipe de 2 sur l'ensemble de l'épreuve. Ca va être sympathique !

lundi 23 mai 2016

Triathlon Sud Vendée - Half IronMan



Deuxième format L, 3 semaines après celui d’Aix en Provence amputé de sa natation.

Plusieurs objectifs :
  • Continuer à ajuster/valider le protocole alimentaire,
  • Constater (ou pas) les progrès natation en compétition
  • Tester une nouvelle puissance moyenne à vélo
  • Vérifier que la course à pied passe toujours aussi bien.

Il y a donc bien eu des enseignements car tout cela ne s’est pas passé comme prévu.

Arrivé à l’aiguillon sur mer le vendredi soir, en mobile-home au camping bel-Air, tout commence bien, les enfants sont ravis du lieu, les parents sont donc sereins.
Je ne me sens pas autant dans l’esprit de la compétition comme je pouvais l’être avant Aix.
J’arrive surement plus fatigué. Quelques nuits trop courtes sur la dernière semaine et le week-end précédent. On verra.

1ère mauvaise surprise : j’ai oublié ma boisson de l’effort. Argh. Tant pis, je vais partir sur une première gourde de miel et j’assurerai avec la boisson de l’organisation pour les suivantes.

Je vais assez tôt rejoindre le parc pour être cool et serein. Toute la préparation habituelle dans le parc et quelques messages Facebook plus tard, me voilà sur la plage, en combi, prêt à partir.

Pan, le coup de pistolet s’est fait attendre longtemps dans un silence inquiétant.
Me revoilà à nager parmi les 200 triathlètes au départ. Ce sont des sensations qui ne s’oublient pas. Et malgré la proximité (trop) importante avec certains athlètes, je garde mon calme, et me concentre à fond sur ma nage. C’est important car un de mes objectifs du jour. Me fatiguer sur la natation, en sortant un meilleur temps que d’habitude.
En regardant le classement natation, je suis d’abord déçu : 89ème. Milieu de classement, comme d’habitude. Mais à la vu du classement vélo, cap et final, on va dire que le niveau était particulièrement relevé :)

Le vélo. Je pars sans prendre de risque : chaussure de vélo aux pieds. Finalement, c’est pas mal, on ne galère pas à mettre les pieds dans les chaussures une fois sur le vélo. Sur un L, avec un parc pas trop long, c’est pas mal.
C’est le gros morceau. Celui où je veux confronter ma nouvelle FTP 265w à la réalité de la compétition. A 85% de FTP, ça nous donne 225w de moyenne. Je pars là dessus. Et rapidement, je me rends compte que je ne le tiendrais pas.
Le parcours est extrêmement monotone. De longues lignes droites, vente de 3/4 face ou de côté, plat de chez plat. Toujours en prise. Pas de répit. Les cuisses n’apprécient que moyennement.
Et la puissance baisse irrémédiablement de tour en tour (3 à faire).
Au final, 207wNP, 204w de moyenne et TSS à 146. 
Pour un temps vélo de 2h23, c’est faible. Le tableau du post précédent montre que je pouvais espérer un TSS à 170.
Avec un NP de 215w, je touchais les 160 TSS. Etonnant tout ça. Il me faut encore un peu plus de mesures pour en conclure quelque chose.

Au final, 58ème temps vélo, gain de 28 places. C’est un bon score sur un parcours fait pour les gros rouleurs.

La course à pied. Dès le début de la course à pied je sens que ça va être beaucoup plus dur qu’à Aix. Beaucoup moins d’aisance dans la foulée. Je dépasse mais ne survole pas par rapport aux reste des concurrents comme cela avait été le cas 3 semaines avant. Les jambes sont lourdes, et quand je me rends compte que le parcours prévoit un passage de 500 mètres sur la plage, à faire 3 fois, ça fini de m’enlever toute illusion sur un bon temps course à pied.
Bref, je vais souffrir (attention, c’est relatif), les jambes dures, et les quelques encouragements du public et de mes supporters me seront précieux.
Arrivée extraordinaire : mes 3 loulous avec moi, et Corentin pour sa première arrivée, qui pique un sprint mémorable, avec un sourire ENORME.



Je vais vite récupérer post arrivé. Drôle de course.
Au final, malgré ma sensation d’avoir été bien en dessous de mes capacités en course à pied, je fais quand même le 57ème temps avec un gain de 9 places.
Au global : classé 52. Sur 170. Pas tip/top en ratio, mais peu de monde, et souvent dans ces cas là : du niveau.

Côté alimentation : rien à redire sur le vélo, je suis le plan de marche. Sur la course à pied, j’ai tenté la barre d’EndurActiv prise sur le vélo, mais ça ne passe pas très bien, bouche trop sèche. Je fini au coca+eau. Ca passe pas mal. peut-être un peu plus d’eau pour sentir l’estomac moins lourd. Comme toujours. Après l’épreuve, je n’ai pas faim : bon signe j’ai assez mangé, mais clairement j’ai besoin d’eau.

Donc pour conclure, sur les objectifs :

Alimentation :
Il ne faut pas hésiter à boire plus. J’ai trop bu à Aix, mais j’étais super bien pour la CAP. Et pas de grosse sensation de soif à l’arrivée ni d’estomac retourné. A 22°C plus soleil plus vent, il faut au moins 3/4 gorgées toutes les 5 min sur le vélo. 

Natation :
Oui il y a du progrès. Encore timide, à confirmer, mais ça arrive.

Puissance Vélo :
Difficile de faire la part des choses entre l’incapacité à tenir l’objectif, la fatigue de la semaine précédente, … Il me faut encore quelques retours d’expérience pour conclure. Avec surement une approche plus modeste sur la première partie pour monter en puissance sur la deuxième moitié.

Course à pied après un gros vélo :
Ce n’est pas passé. Pas la catastrophe non plus vu la difficulté du parcours et mon classement, mais sensations pas folichonnes. A cause du gros vélo ? A cause d’une hydratation un peu juste ? A cause de la fatigue ? Là encore, à tester à Vertou.

Fraicheur :
Une grosse séance cap dans la semaine de la compétition, alors que je n’en avais pas fait pour Aix. Surement mieux d’être plus prudent dans la semaine de la compétition. Ici ce n’est pas grave, ce n’était qu’une course test, pas un objectif.




vendredi 6 mai 2016

IronMan 70.3 Pays d'Aix

1er Mai, premier triathlon de la saison 2016, avec un un half à Aix en Provence.
Clairement, c'est de la grosse organisation. Et c'est  sympa de voir tout ce monde, venir de toute la planète (57 nationalités représentées).
Ca se la raconte aussi. On a l'impression que certains amateurs sont des champions du monde, et que d'autres vont faire l'épreuve de leur vie. En tout cas, c'est animé.
Temps moyen, et prévision météo mauvaise pour le Dimanche. Pas de pluie, mais beaucoup de vent : 80km/h, que l'on aura de côté à vélo. Et température assez basse le matin.
Ces conditions, et la température très faible du lac, font que l'organisation décide d'annuler la partie natation le matin de l'épreuve.

Bonne frustration sur le coup. J'ai bossé la natation, et je sais que j'ai progressé. Dommage de ne pas pouvoir le juger en compétition. Je me lâche un peu sur Facebook, ca calme. Mais au final, avec le recul et les méga bourasques de vents que l'on s'est pris sur le vélo, c'est assez logique. Il y aurait surement eu de nombreux problèmes d'hypothermies.

Remobilisation mentale sur l'épreuve. Ca reste un gros morceau. Ca sera un départ en contre la montre. 5 cyclistes toutes les 8 secondes. Et l'organisation assure. Tous les départs se font dans le timing prévu, et de manière fluide.
Je pars au milieu (2500 concurrents), 8 secondes derrière mon frère.

C'est marrant de faire un départ contre la montre, les 5 bips, puis le bip plus long pour s'élancer. Comme à la télé :) C'est parti !

Toute le début, vent dans le dos, enrobé de très bonne qualité, c'est le pied. Position aéro, sensations au top. 10km à 37 de moyenne.

Ensuite, commence le véritable parcours d'Aix, c'est a dire une succession de petites ascensions et descentes, dans des paysages magnifiques.

Ca déroule facilement, et hormis un petit passage avec vent de face où l'on a l'impression de rester collé à la route, et un passage avec des rafales de côté, dangereux tellement le vélo chasse, tout se passe bien.

L'ascencion du col de cengle tant attendu est là. 3km d'ascencion à 8%. C'est raisonnable, et je double des cyclistes par dizaines. Hyper enivrant. Le départ en CLM fait que de nombreux cyclistes de niveau moindre sont partis avant. Et l'on passe son temps à en rattraper. Ca booste. Au final, 15km/h de moyenne sur l'ascension. Pas mal, sans laisser trop d'énergie.

Le reste du parcours est facile et descendant pour retourner à Aix. Je perd clairement beaucoup de temps dans les descentes par rapport à d'autres. Je n'ai pas la technique, me fais peur dans quelques virages, et freine beaucoup.

Côté puissance ca se voit. Je me retrouve avec une NP à 221W pour une moyenne à 191W. Soit un rapport de 1,16 ce qui est bien trop (idéal <1.05). C'est clairement le différentiel créé par les ascensions et les descentes. Pour l'optimiser il faudrait travailler les descentes.
Sinon 221W pour une FTP re-mesuré à 265w trois jours après la course, ça nous donne un ratio de 83%. Et une TSS à 214. Ce qui est élevé, mais qui passe puisque je sors une très bonne course à pied derrière. La TSS a été calculée par rapport à une FTP de 255, pour être juste il faudrait la recalculer par rapport à 265, ce qui donnerait 200.
Ca reste élevé par rapport à le théorie, étonnant. Ca me met dans la zone "You're going to struggle" :) Peut-être la grosse différence entre le NP et l'average, fait qu'il faudrait plutôt considérer une valeur entre les 2. On verra dans 2 semaines à L'aiguillon sur mer, avec un parcours hyper plat qui permettra de rapprocher fortement moyenne et NP.

Course à pied : super sensations. J'ai forcé à mettre une cadence élevée, 87 de moyenne, tenue de bout en bout. C'est good et ça me permet de sortir une moyenne à 4'32'' du kilomètre. Petit coup de mou durant le 3ème et dernier tour, sur 3 kilomètres, que j'expliquerai plutôt par un léger manque d'hydratation/alimentation sur la course à pied. Au final 1h28 pour le semi, car il ne fait en réalité que 19.6 km ! Ca permet d'avoir des chronos de fou en course à pied :)

Côté alimentation et hydratation, j'ai suivi ce que j'avais planifié, à la lettre. 2 à 3 gorgés de boisson de l'effort sur le vélo toutes les 5 minutes. En vérifiant que j'étais sur la base de 750ml par heure. Peut-être un peu trop élevé d'ailleurs vu la température, mais il vaut mieux dans ce sens. En complément une barre bio Endur'Activ en 3 fois toutes les 20 minutes. Elles sont excellents, ca passe tout seul. J'en ai mangé jusqu'à la course à pied, avec un gel High5 sur la fin, je me demande si la prochaine fois, je ne mise pas tout sur ces barres. Et course à pied, un verre (soit 2 à 3 gorgés) à chaque ravitaillement, de boisson de l'effort. Avec le recul, j'aurai du faire une fois boisson de l'effort, une fois eau. En prenant 2 verres d'eau plutôt qu'un. Je pars la dessus la prochaine fois car là, ca ne m'a fait que 18 gorgés sur l'ensemble des 1h28 de course, soit 600ml. Un peu juste.

Au final, très content de ma course.
Résultat groupe d'âge : 50ème sur 287
Résultat scratch : 357ème sur 2058

A 50' du premier : Bertrand Billard. Pas trop mal, car c'est un tout autre monde. Du niveau mondial. Impressionnant sur le vélo : 40km/h de moyenne !!! et sur la course à pied, 1h14 !
Au passage très sympa ce départ en CLM directement à vélo, car il nous a permis de voir ces athlètes de classe mondiale s'élancer avant nous.

Après l'arrivée, grand festin. Il y a de tout. Gauffres, Crèpes au chocolat, au nutella, au sucre, assiette de fruits frais, pasta box, pitch, pom'potes, bières, Saint Yorre, nuggets, ....


Et pour info, ma course en mode Training Peaks pour les geeks de l'entrainement :
Vélo : http://tpks.ws/yvRFU
Cap : http://tpks.ws/95MyL