mardi 5 novembre 2013

Marathon Vert 2013

CR marathon vert de Rennes 2013

Arrivée en pleine forme pour ce marathon : 1 semaine de vacances, à domicile, avec toute la petite famille et des loulous super agréables à vivre, 1 préparation spécifique à l’issue de la saison de triathlon - un peu courte certes : 1 mois et donc seulement 3 sorties longues au compteur dont une belle ballade de 2h45 pour 32km qui a donné un moral d’acier.
Le but de ce marathon était : 
  • De passer sous les 3h15
  • De valider le protocole alimentaire : Energix (malto) + morceau de sucre + eau à chaque ravito
  • De se mettre en confiance pour la prépa du challenge vichy

Arrivée la veille au soir chez le petit Léo, je me rends compte que si j’ai bien pensé à tout pour la course elle même (boisson d’attente, energix, boisson récup, Saint Yorre, vêtements) j’ai totalement oublié le gatosport. Dommage, il va falloir se lever 1 heure plus tôt.
Ca a d’ailleurs peut-être été une bonne chose, car j’ai mangé 3h30 avant le départ : Pâtes, pain avec miel et confiture, et ça m’a bien réussi (pas de lourdeur, pas de problème durant la course). Le tout complété avec la boisson d’attente l'heure avant la course. Ce n’est pas trop grave, car pour un triathlon, la course à pied arrivant beaucoup plus tard, la digestion du dernier repas n’est de toute façon pas un problème, je pourrai faire comme je veux pour vichy. 
A noter aussi, j’ai fait un régime hyper glucidique les 3 jours précédents, avec 1,5L de malto par jour : hydratation et plein de glycogène.

Beau temps, frais, avec du vent, on s’élance à 9h15.
Tout de suite dans le rythme avec de bonnes sensations, hormis sur un ischio, mais qui s’avérera être une fausse alerte après quelques kilomètres de chauffe.
Je me force à courir à 4’30/km, m’interdisant d’aller plus vite pour rester sur l’objectif fixé. Avec le réflexe systématique de décontracter les jambes et la foulée dès que je me sens trop facile plutôt que d’accélérer.
Puis, à chaque ravitaillement, même protocole : Energix + Sucre + 1 verre d’eau et demi (200ml). C’était très dur de respecter ces 200ml, car les petits verres ne devaient contenir que 150, ce qui m’obligeait à en prendre 2, un peu galère. 

Les kilo sont passés très très vite jusqu’au 21km. Avec pour seul objectif : on retient les jambes, on se décontracte, on attend pour accélérer. J'étais complètement dans ma bulle, et à part 3 coureurs avec qui j'ai fait tout le premier semi je me souviens plus de grand chose.

Passé le semi en 1h36'24', je reste encore sur le même rythme et préfère attendre au moins le 25ème pour voir si j’accélère un peu. Bien m’en à pris, à partir du 25, ça grimpe pendant 4 kilomètres, et j’utilise mon énergie mise en réserve pour maintenir le rythme malgré le relief. En veillant à rester souple sur la foulée.
J’attends le 30ème avec impatience : ça redevient plat et surtout, mes supporters y sont. Quels plaisirs de les voir. Ca sert avant à se fixer un objectif et découper mentalement la course en plusieurs morceaux, pendant au travers de l’échange, et après, car on est reboosté.

S’en suit donc quelques kilomètres pendant lesquels je passe en mode « maintenir l’allure ». On passe le 32ème et un coureur lance : « plus que 10 ! ». Tiens, c’est vrai, je ne m’en étais pas aperçu. J’étais tellement dans ma course, et dans une visualisation par « tronçon » pour découper l’effort que je ne m’étais même pas encore projeté sur le reste à faire. Et surtout ça va plutôt très bien pour un 32eme kilomètre. Le mur n'est pas encore la et je sens que j'en ai encore en réserve même si je commence à être dans une zone physiologique que je côtoie rarement. Fabien me rejoint vers le 33/34ème et on fait quelques kilomètres ensemble ce qui me permet de partager mon état de forme : je me sens super bien. Mais reste super prudent car je n’ai que 2min d’avance sur 3h15 et toute défaillance trop tôt serait fatale. En tout cas, là aussi ça passe vite jusqu’au 37 grâce à sa compagnie, puis il me laisse. Je sens que je commence à rentrer dans le dur au niveau des jambes, et qu’il va maintenant falloir se concentrer pour maintenir l’allure. J’en profite pour rentrer dans le petit groupe 3h15 (ils ont également 2 minutes d’avance) mené par un drapeau jaune.
Et là surprise bienvenue : ma petite famille est là au 37,5km !!  je ne m’y attendais pas du tout. Je devais les revoir au 35 et pensait qu’on s’était loupé. Et non, ils sont venu là. super, ça tombe bien. Ca me booste le moral, et je sais que je vais en avoir besoin pour attaquer les 3 très très long kilomètres sur les bords de la Vilaine, vent pleine face, route à perte de vue. Qu’il est loin le centre de Rennes !
Je me cale complètement dans la foulée du meneur d’allure en mode « robot ». 
Et vers les 38,5 km, je sens que je ne vais pas pouvoir tenir cela jusqu’au bout. Les jambes sont dures, et je me prend un vrai coup sur l’allure (+30s/kilo). Surement un début de mur. Le manque de sortie longue ?
En tout cas, je décide de lâcher le groupe, en m’obligeant à lâcher le moins possible de temps et d’allure. Je n’ai pas une grande avance, je n’ai pas le droit de m’arrêter. +30s/kilo c’est le maxi autorisé. Et je sais qu’après les quais, ça va monter jusqu’au parlement, avant de redescendre vers l’arrivée.
Je découpe mentalement. Objectif : fin des quais. On y arrive, je n’ai pas trop faibli c’est bon.
Moment de vérité, ça commence à monter fort vers le parlement, je ralentis, opte pour une foulée la plus souple possible en m’interdisant de marcher. 
Dans la côte, ravitaillement du 40ème. Je déroge à mon protocole en ne prenant que le sucre et l’eau. L’energix n’étant plus très utile à ce moment. Je marche un tout petit peu pour boire mon gobelet, et m’oblige à repartir de suite pour ne pas prendre goût à la marche ! On arrive en haut. Le parlement. C’est dur. J’ai du mal à avoir une foulée aérienne. Je suis plutôt sur du raz-motte. Mais après ça redescend, c’est le moment de se lâcher et de donner ce qui reste dans la machine. Go. C’est pas facile mais on y va. Et enfin, j’entends le speaker de l’arrivée. Il faut faire un grand tour, et c’est la ligne d’arrivée. Les fameux 195 mètres restant après les 42km. J’accélère doucement la foulée, sans plus. Je vois le chrono et essaye de donner ce qui me reste pour passer sous les 3h14. Tout juste ! Premier semi en 1h36'24' et deuxième en 1h37'26'. Je prends la minute supplémentaire sur les 3 derniers kilomètres. Étant donné la difficulté plus importante du deuxième semi (côtes, vent) c'est du négative split !!! Enfin !!!

Passé la ligne, c’est l’émotion qui me gagne. Quelques larmes. Il faut que je me reconcentre pour ne pas suffoquer et respirer correctement. Je reprends mes esprits. Mais je vais mettre 3/4 minutes à vraiment revenir à la surface.
Par contre bonne suprise, au bout de 10 min je me sens vraiment bien. J’en profite pour me préparer ma mixture de récup et boire un peu de saint yorre, un jus d’orange et quelques abricots secs. 
Puis direction massage qui fait vraiment du bien au jambe et qui me permet de reprendre le chemin du métro à pied sans vraiment souffrir. Content d’avoir atteint l’objectif et d’être dans un état plus que correct ! Ca valide mon nouveau protocole alimentaire avant, pendant et après la course. Et ma capacité à tenir une allure fixée sur 42km. 

Super bon signe pour Vichy !!! Même si sur Marathon j'ai l'avantage de très bien me connaître et d'avoir adapté ma stratégie à bon escient durant la course. Le marathon de l'ironman sera une découverte et une toute autre épreuve. Vivement !!!

Marathon Vert 2013

CR marathon vert de Rennes 2013

Arrivée en pleine forme pour ce marathon : 1 semaine de vacances, à domicile, avec toute la petite famille et des loulous super agréables à vivre, 1 préparation spécifique à l’issue de la saison de triathlon - un peu courte certes : 1 mois et donc seulement 3 sorties longues au compteur dont une belle ballade de 2h45 pour 32km qui a donné un moral d’acier.
Le but de ce marathon était : 
  • De passer sous les 3h15
  • De valider le protocole alimentaire : Energix (malto) + morceau de sucre + eau à chaque ravito
  • De se mettre en confiance pour la prépa du challenge vichy

Arrivée la veille au soir chez le petit Léo, je me rends compte que si j’ai bien pensé à tout pour la course elle même (boisson d’attente, energix, boisson récup, Saint Yorre, vêtements) j’ai totalement oublié le gatosport. Dommage, il va falloir se lever 1 heure plus tôt.
Ca a d’ailleurs peut-être été une bonne chose, car j’ai mangé 3h30 avant le départ : Pâtes, pain avec miel et confiture, et ça m’a bien réussi (pas de lourdeur, pas de problème durant la course). Le tout complété avec la boisson d’attente l'heure avant la course. Ce n’est pas trop grave, car pour un triathlon, la course à pied arrivant beaucoup plus tard, la digestion du dernier repas n’est de toute façon pas un problème, je pourrai faire comme je veux pour vichy. 
A noter aussi, j’ai fait un régime hyper glucidique les 3 jours précédents, avec 1,5L de malto par jour : hydratation et plein de glycogène.

Beau temps, frais, avec du vent, on s’élance à 9h15.
Tout de suite dans le rythme avec de bonnes sensations, hormis sur un ischio, mais qui s’avérera être une fausse alerte après quelques kilomètres de chauffe.
Je me force à courir à 4’30/km, m’interdisant d’aller plus vite pour rester sur l’objectif fixé. Avec le réflexe systématique de décontracter les jambes et la foulée dès que je me sens trop facile plutôt que d’accélérer.
Puis, à chaque ravitaillement, même protocole : Energix + Sucre + 1 verre d’eau et demi (200ml). C’était très dur de respecter ces 200ml, car les petits verres ne devaient contenir que 150, ce qui m’obligeait à en prendre 2, un peu galère. 

Les kilo sont passés très très vite jusqu’au 21km. Avec pour seul objectif : on retient les jambes, on se décontracte, on attend pour accélérer. J'étais complètement dans ma bulle, et à part 3 coureurs avec qui j'ai fait tout le premier semi je me souviens plus de grand chose.

Passé le semi en 1h36'24', je reste encore sur le même rythme et préfère attendre au moins le 25ème pour voir si j’accélère un peu. Bien m’en à pris, à partir du 25, ça grimpe pendant 4 kilomètres, et j’utilise mon énergie mise en réserve pour maintenir le rythme malgré le relief. En veillant à rester souple sur la foulée.
J’attends le 30ème avec impatience : ça redevient plat et surtout, mes supporters y sont. Quels plaisirs de les voir. Ca sert avant à se fixer un objectif et découper mentalement la course en plusieurs morceaux, pendant au travers de l’échange, et après, car on est reboosté.

S’en suit donc quelques kilomètres pendant lesquels je passe en mode « maintenir l’allure ». On passe le 32ème et un coureur lance : « plus que 10 ! ». Tiens, c’est vrai, je ne m’en étais pas aperçu. J’étais tellement dans ma course, et dans une visualisation par « tronçon » pour découper l’effort que je ne m’étais même pas encore projeté sur le reste à faire. Et surtout ça va plutôt très bien pour un 32eme kilomètre. Le mur n'est pas encore la et je sens que j'en ai encore en réserve même si je commence à être dans une zone physiologique que je côtoie rarement. Fabien me rejoint vers le 33/34ème et on fait quelques kilomètres ensemble ce qui me permet de partager mon état de forme : je me sens super bien. Mais reste super prudent car je n’ai que 2min d’avance sur 3h15 et toute défaillance trop tôt serait fatale. En tout cas, là aussi ça passe vite jusqu’au 37 grâce à sa compagnie, puis il me laisse. Je sens que je commence à rentrer dans le dur au niveau des jambes, et qu’il va maintenant falloir se concentrer pour maintenir l’allure. J’en profite pour rentrer dans le petit groupe 3h15 (ils ont également 2 minutes d’avance) mené par un drapeau jaune.
Et là surprise bienvenue : ma petite famille est là au 37,5km !!  je ne m’y attendais pas du tout. Je devais les revoir au 35 et pensait qu’on s’était loupé. Et non, ils sont venu là. super, ça tombe bien. Ca me booste le moral, et je sais que je vais en avoir besoin pour attaquer les 3 très très long kilomètres sur les bords de la Vilaine, vent pleine face, route à perte de vue. Qu’il est loin le centre de Rennes !
Je me cale complètement dans la foulée du meneur d’allure en mode « robot ». 
Et vers les 38,5 km, je sens que je ne vais pas pouvoir tenir cela jusqu’au bout. Les jambes sont dures, et je me prend un vrai coup sur l’allure (+30s/kilo). Surement un début de mur. Le manque de sortie longue ?
En tout cas, je décide de lâcher le groupe, en m’obligeant à lâcher le moins possible de temps et d’allure. Je n’ai pas une grande avance, je n’ai pas le droit de m’arrêter. +30s/kilo c’est le maxi autorisé. Et je sais qu’après les quais, ça va monter jusqu’au parlement, avant de redescendre vers l’arrivée.
Je découpe mentalement. Objectif : fin des quais. On y arrive, je n’ai pas trop faibli c’est bon.
Moment de vérité, ça commence à monter fort vers le parlement, je ralentis, opte pour une foulée la plus souple possible en m’interdisant de marcher. 
Dans la côte, ravitaillement du 40ème. Je déroge à mon protocole en ne prenant que le sucre et l’eau. L’energix n’étant plus très utile à ce moment. Je marche un tout petit peu pour boire mon gobelet, et m’oblige à repartir de suite pour ne pas prendre goût à la marche ! On arrive en haut. Le parlement. C’est dur. J’ai du mal à avoir une foulée aérienne. Je suis plutôt sur du raz-motte. Mais après ça redescend, c’est le moment de se lâcher et de donner ce qui reste dans la machine. Go. C’est pas facile mais on y va. Et enfin, j’entends le speaker de l’arrivée. Il faut faire un grand tour, et c’est la ligne d’arrivée. Les fameux 195 mètres restant après les 42km. J’accélère doucement la foulée, sans plus. Je vois le chrono et essaye de donner ce qui me reste pour passer sous les 3h14. Tout juste ! Premier semi en 1h36'24' et deuxième en 1h37'26'. Je prends la minute supplémentaire sur les 3 derniers kilomètres. Étant donné la difficulté plus importante du deuxième semi (côtes, vent) c'est du négative split !!! Enfin !!!

Passé la ligne, c’est l’émotion qui me gagne. Quelques larmes. Il faut que je me reconcentre pour ne pas suffoquer et respirer correctement. Je reprends mes esprits. Mais je vais mettre 3/4 minutes à vraiment revenir à la surface.
Par contre bonne suprise, au bout de 10 min je me sens vraiment bien. J’en profite pour me préparer ma mixture de récup et boire un peu de saint yorre, un jus d’orange et quelques abricots secs. 
Puis direction massage qui fait vraiment du bien au jambe et qui me permet de reprendre le chemin du métro à pied sans vraiment souffrir. Content d’avoir atteint l’objectif et d’être dans un état plus que correct ! Ca valide mon nouveau protocole alimentaire avant, pendant et après la course. Et ma capacité à tenir une allure fixée sur 42km. 

Super bon signe pour Vichy !!! Même si sur Marathon j'ai l'avantage de très bien me connaître et d'avoir adapté ma stratégie à bon escient durant la course. Le marathon de l'ironman sera une découverte et une toute autre épreuve. Vivement !!!