dimanche 15 juin 2014

Vélo et volume

S'il y a une discipline qui prend du temps dans la préparation d'un Ironman, c'est bien le vélo. Les longs témoignages que l'on trouve sur le net, rappelant les concessions sur la vie de famille pour préparer en ironman nous le rappellent.
Alors comment réussir à diminuer l'impact des longues sorties vélo ? Pour continuer à profiter de sa famille, à répondre présent et ne pas passer à côté de cet aspect, qui pour ma part, est un gage de stabilité et de bonheur ?

La réponse que j'y donne est d'allier les grands déplacements à un entrainement vélo.

C'est comme cela que Dimanche dernier, en déplacement à Rouen pour le week-end, j'ai effectué une partie du retour vers Nantes à vélo. 160km reliant Rouen à Alençon, avec un rdv avec Madame pour finir en voiture.
2 choses.
Fixer une heure de rdv et devoir s'y tenir. Pas question de faire attendre la famille sur une sortie d'autoroute quand on les a déjà laissé seuls en partant plus tôt. Ca booste pour tenir la moyenne et donne un objectif sympathique à la sortie, surtout vers la fin quand le temps commence à paraître long : la sortie a duré 5 heures....
Le vélo c'est vraiment très différent de la course à pied. Plutôt habitué aux sorties longues CAP, qui marquent, laissent des traces dans les muscles, le vélo est vraiment "facile" dans la durée. Malgré les 5 heures, les jambes n'en gardent pas la trace et j'ai pu conduire dans la foulée et être normalement opérationnel sur le reste de la journée. C'est hyper rassurant sur la capacité à enchaîner un marathon après les 180km de l'ironman.
Bien sûr tout cela n'est pas venu du jour au lendemain. Il y a encore 2 ans, le vélo était plutôt galère mentalement, et les fringales ne me donnaient pas de bonnes sensations sur les longues sorties. Mais avec un peu d'entrainement, un beau vélo qui donne de supers sensations de vitesse, et surtout une bonne gestion de l'alimentation permettant d'éviter les fringales, c'est du bonheur.

jeudi 12 juin 2014

Trégastel

Tregastel

3ème participation à ce triathlon format M sur la cote de granite rose. Cadre unique, magnifique. Probablement une des plus belles côté de France. Ne lui manque qu'un peu plus de beau temps. Quoique cela ferait venir trop de monde.
C'est donc dans ce cadre que je décide de faire ma dernière compétition avant l'objectif de l'année fin Août.
Le challenge est simple. Rentrer dans les 75 premiers (fini un peu plus de 100 l'an dernier). Sur 300 partants.
Pour m'accompagner, Fabien, mon frère, et Antoine, un pote avec qui nous n'avons pas encore réussi à faire un même triathlon de bout en bout. Ce sera son 2ème, beau défi.
Car le niveau général, comme le parcours, est relevé.
J'arrive dans le parc sous un beau soleil. Installation classique. On dit bonjour au 3 gars du club, et tout se met en place.
Direction la plage et là, en début de briefing, gros coup de vent, aussi soudain que violent. L'arche d'arrivée tombe à terre. Un barnum s'envole et manque d'atérir sur le paquet de triathlètes. Le 2ème barnum est alors maintenu par quelques sportifs en combinaison. Scène innatendue. Un peu de flottement, et l'orga annonce un raccourcissement du parcours natation. Autour de 900m. Bon, ca ne m'embête qu'à moitié vu ma passion pour la nage ;) mais je voulais essayé "d'envoyer" sur cette partie donc c'est dommage.
Tout rentre dans l'ordre. Temps toujours très menaçant, mais qui doit s'améliorer d'ici 1h30.
Boum, on part. Je joue le jeu en essayant de ma placer première moitié en arrivant dans l'eau. Gros paquet sur les premiers mètres ... et les suivants aussi d'ailleurs. Beaucoup de monde. Mais j'arrive à bien poser ma nage. Je me dis que je me sens plus seul habituellement, peut-être une bonne nouvelle sur ma vitesse qui me permet de rester dans le paquet.
La natation passe vite. Sur le retour, je me sens un peu plus seul, et me rend compte que j'ai dévié de la trajectoire.

Dommage, ca va me couter quelques secondes. Je sors. Plutôt bien. Je retourne vers le parc tranquillement.
Je sors le 175ème temps natation sur 300. Ce n'est pas encore la première moitié que je vise, mais ca s'en rapproche.

J'étais 200/300 l'an dernier.
Transition se passe bien. Je prends le vélo et une grosse pluie d'orage s'abat sur nous. Ca ne me gêne pas vraiment. Il fait chaud.
A peine sorti du parc à vélo, je double Antoine en galère avec ses chaussures sur sa monture. Je ne pensais pas le voir aussi vite. C'est bon signe pour finir devant, il faut que je creuse l'avance sur cette partie vélo.
Premier virage et c'est parti pour un parcours en ligne. Je me pose sur les barres et hop on y va.
Je n'ai pas trop de mal à atteindre les 35/36 km/h. Les sensations sont top. Le coeur raisonnable.
Je vais faire le premier tour vélo en dedans. Sans aller chercher les limites. Je croiserais les premiers, de véritables fusées, et surtout on arrivera à se faire signe avec Fabien. Sympa.
Sur le deuxième tour, je vais être géner par un groupe qui n'arrête pas de revenir à ma hauteur, me dépasser puis se laisser dépasser. C'est pénible. Il y a même un arbitre qui fait une mise en garde. C'en est trop, je décide de passer devant le groupe et d'envoyer un bon coup pour les distancer.
C'est chose faite. Même très facilement. Vraiment je me sens bien. Et surtout, je n'ai pas l'impression d'aller chercher trop loin ce qui laisse augurer une bonne course à pied. Néanmoins, je l'attends pour voir.
Retour au parc, pose du vélo, 36,1km/h de moyenne ! (34 l'an dernier). 66ème temps sur 300. Coooool.

Je lance la machine sur la course à pied... et là .... je pète le feu. J'envoi vraiment, j'ai de supers sensations. Je vais faire un bon temps. Le soleil revient. Première côte hyper dure (il faut la faire 4 fois....) mais j'y vais tranquille pour pouvoir réattaquer après. Je continue à doubler. C'est bon signe. Je croise Antoine. Je dois avoir 2 bonnes minutes d'avance, c'est bon signe, il ne pourra pas me reprendre. Plus limite avec le 3ème gars du club, ce qui me booste pour finir la course à pied en un temps canon : 42' (45'40 l'an dernier...) et le 40ème temps !!!!

Course similaire au half du roi morvan sur les sensations. Dedans du début à la fin. Sensations géniales. Heureux d'être sur la course. C'est top et si je pouvais vivre l'ironman avec ces sensations, tout du moins, le plus longtemps possible, ca serait vraiment le top.

Pour cela, je vais continuer les sorties longues vélo, quelques enchaînements et surtout réussir à programmer
des longues sorties natations courant Juillet durant nos vacances.

Yes !
Arrivée avec mon papa en photographe !