mardi 16 juin 2015

Bonne surprise

Dimanche 14 Juin. 10km de Saint Herblain. Initialement je ne devais pas me retrouver sur la ligne de départ. Je n'avais pas connaissance de la nouvelle date de l'épreuve et la veille c'est la fête de quartier avec gastronomie et boissons non optimales.
Bref m'y voilà sur un nouveau parcours sans réel intérêt.
Je m'y rends à vélo pour l'échauffement, sans avoir de bonnes sensations une fois sur place. Peut être le Chili con carne de la veille.
Finalement la course va se passer comme sur des roulettes. Une impressions de facilité sur les 5 premiers kilomètres. Je ne vais pas m'enflammer mais en profiter pour me détendre et bien respirer. Puis doucement la difficulté qui monte dans la deuxième partie. Avec quand même toujours une vitesse qui me permet de continuer à doubler. Grisant. Arrivée au 7eme je me dis que cette fois ça va le faire. Les 39' vont y passer. Le 8eme sur un maintient d'allure, le 9ème en accélérant légèrement et le 10eme avec ce qui reste dans les jambes, bien aidé par Antoine que je rattrape et qui s'accroche juste derrière.
38'45'´ ! Inespéré ! Ravi ! Le plus inquiétant maintenant, c'est que je vais penser au 37 :) essayons déjà les 38'30'´ et à la prochaine !

jeudi 11 juin 2015

L des Sables

Voilà enfin le grand rendez-vous de la mi-année, avant le final prévu fin Août pour l’ironMan de Vichy en famille.
Nous sommes arrivés dès le Vendredi soir (épreuve le samedi après-midi 14h), dans une résidence Pierre&Vacances bien au calme sur la côte. Voisins de résidences : Fabien, Gégé et super filleul Léo et sa « dronénette ». Cela va nous permettre de nous mettre progressivement dans l’ambiance, en faisant monter la pression et en partageant la pasta-party familiale du Vendredi soir. Au passage, merci à Gégé pour les lasagnes !

Nuit classique, avec réveils nombreux liés aux restes de varicelle du petit dernier Corentin, et de ses aventures nocturnes en dehors du lit, plus ou moins malgré lui. Heureusement dans ces cas-là, Mélanie assure, c’est appréciable, surtout qu’en triathlète égoïste, j’avais mis les boules quiès…

Enfin Samedi matin ! Pas la grande forme, tout de même bien fatigué avec le boulot et des nuits trop courtes. Mais je positive, musculairement ça à l’air bon, j’ai été très raisonnable cette dernière semaine, et tout cela devrait se réveiller à l’approche de l’épreuve avec l’excitation et l’adrénaline.
Je profite de la matinée pour aller chercher tranquillement le dossard. Le parc est à 2km de la résidence en longeant la côté. Mélanie et les 2 grands y vont, en footing pour Madame et vélo pour les enfants après un passage éclair à la piscine. Elle a beau être chauffée, ca n'est visiblement pas assez. Je reste raisonnable en prenant le p’tit dernier avec moi en voiture. Mon frère et ma belle-sœur opte pour la marche à pied, sur ce coup, je suis le fainéant de la famille. Arrivé sur place, récupération du dossard, et hop un petit tour sur la plage pour m’y promener avec Corentin. Et là première surprise : des centaines de petites méduses jonchent la plage. Hum… Corentin joue avec en faisant tout de même attention à ne pas les toucher directement. Vu leur nombre sur le sable, je vais surement en trouver un paquet dans la mer durant la natation…

Et puis retour résidence pour manger ma petite mixture. Un mélange de farine de blé/orge/riz/poudre d’amande/miel/chocolat en poudre. Pas la saveur de l’année, mais très digeste et calorique. Petit à petit, je prépare toutes mes affaires. Petit à petit, je rentre dedans, la concentration monte.

Mon frère et moi nous rendons au parc à vélo, en vélo, avec toutes nos affaires. Combi, nourriture, baskets, chaussures vélo, casques, … c’est toujours un grand déménagement. Arrivée dans le parc, les copains du club sont en nombre (33 du club au départ !), et le parc est tout en longueur le long de la plage. Il fait plusieurs centaines de mètres, sa traversée sera longue durant les transitions…

Je repère où se trouve Fabien et Antoine (un pote), on discute, on se concentre, ça se rapproche et ça se sent.

J’opte pour une alimentation sucré basée exclusivement sur les gels, et liquide à base d’eau pure. Je préfère ajuster le taux de sucre directement avec les gels et avoir à disposition de l’eau pure. Surtout après une natation en mer, qui en général dessèche pas mal, laisse un goût de sel persistant dans la bouche : l’eau claire sera la bienvenue. Plan de route, 1 gel toutes les 20 minutes, et eau suivant la soif du moment.

Toutes les affaires sont bien organisées dans mon petit bout de parc. Je repère une dernière fois les moyens de ne pas louper mon emplacement lors de mes transitions. Direction le briefing, qui sera classique, avec pas mal d’insistance sur l’interdiction du drafting.


On descend sur la plage. Les féminines partent en petit groupe en avance, et l’on va se mettre en place. Le temps d’apercevoir ma tribu et d’échanger des bises et encouragements, et je me range dans le gros paquets de triathlètes en combi noire. Ca va bientôt partir. Je me focalise sur ma respiration. On reste calme, et surtout … on pense à respirer !!!


Pan, c’est parti. Je suis toujours surpris par le top départ. On a beau s’y attendre, je n’arrive jamais a réaliser de suite qu’il va falloir se lancer dans l’eau, avec 450 collègues triathlètes, tous motivés :). Et c’est parti, pas mal de vague en bord de mer, difficile de s’élancer. Je me lance quand même assez rapidement en crawl. J’en vois pas mal sur les côtés qui continuent à marcher. Ils semblent avancer aussi vite, mais dès qu’une grosse vague déferle, ils reculent et perdent du terrain. Conclusion : il vaut mieux nager le plus tôt possible. Cette fois c’est bien parti, il y a du monde, ca bouscule un peu, mais ca reste raisonnable. Je commence à prendre quelques repères visuels. J’aperçois la grande boué jaune au loin, c’est bon, je suis dans la bonne direction. Je vais suivre quelques pieds en vérifiant de temps en temps qu’ils ne dévient pas de la trajectoire. Finalement, je trouve toujours la natation assez courte. Je ne pense pas assez souvent à la qualité de ma nage, et à la fin, je me dis toujours que j’aurai du me concentrer un peu plus. A chaque fois, un coup, un doute sur la direction me déconcentre. Et cette fois, j’avais une excuse supplémentaire : les méduses. Impressionnant bancs de méduses au large. Par centaine. Partout. Ca fait parfois hésiter à lancer la main, mais la combi rassure. Au final, une d’entre elle va tout de même me toucher le visage, et je vais ressentir un petit picotement sur le bas du nez pendant une dizaine de minutes. Rien de grave, mais sur le coup, on se pose toujours des questions sur l’ampleur que cela peut prendre.

Natation : 39'28'', position 201ème/397

Fin de la natation, je visualise mentalement ma sortie de l’eau pour ne rien oublier : top sur la montre, enlever le haute de la combi, remonter les lunettes, marcher rapidement dans le sable, et surtout….respirer !!! J’entends quelques supporters sur le sable sans réussir à voir qui c’est. Je remonte dans le parc et commence la longue traversée. Finalement, c’est sympa de passer le long de tous les triathlètes car ca permet de faire un état des lieux sur le monde devant soi. Clairement, je suis dans le paquet : le parc est rempli de monde, ca s’agite dans tous les sens. Surprise au milieu : je vois Fabien qui finalise sa transition. Ca veut dire qu’il ne doit être que 2 ou 3 minutes devant moi, c’est tout bon !
Arrivée à ma place sans encombre, je m'execute : on enlève le bas de la combi, j'enfile le dossard, le casque, je prend le vélo à la main et en route pour la sortie du parc !



Le vélo va être super agréable. J'ai super apprécié le parcours constitué de 3 tours de 31km.
J'avais prévu d'appuyer assez fort, et ne pas rester en retrait comme je fais habituellement pour garder toute la fraicheur pour la course à pied. Non, cette fois, je veux faire un gros vélo, et je vais y arriver. Rapidement, je rattrape Antoine. Il a l'air pas mal malgré tout ce qu'il dit sur son niveau en vélo.

Je passe, et après un premier tour avec pas mal de dépassements, le deuxième se fera beaucoup plus esseulé. A chaque passage près du parc, les supporters sont là et me précisent que Fabien n'est pas loin devant. C'est bon ça !


Le troisième tour est forcément plus dur, il faut se concentrer pour maintenir l'allure, mais je vais tenir bon.


Vélo : 2h38min44s, 55ème temps/397, position : 72ème (gain 129 places)

Je pose le vélo juste après Fabien. 36km/h de moyenne sur 93km. Je n'en reviens pas. Le verdict va maintenant tomber sur la course à pied.


Je sais que je n'ai quasi aucune chance de rattraper Fabien. Si je suis aussi près de lui à ce moment de la course, c'est qu'il s'est vraiment préservé sur le vélo et qu'il va nous sortir une très grosse course à pied. Ce qu'il a fait. Et pour ma part, et bien, je sors un bonne course à pied. Malgré l'effort consenti sur le vélo, j'ai l'énergie de maintenir un bon rythme, et d'accrocher les 1h33 sur le semi marathon (qui ne fait pas les 21km au passage ce qui explique tous les temps canons).

Les 3 tours vont s’enchaîner rapidement. Les supporters répartis sur le parcours, la sonorisation complète qui permet de vivre l'arrivée des premiers facilitent les choses. En entamant le dernier tour, Samuel, un copain du club me rattrape. On fini souvent proche dans le classement. Je m'accroche, on discute très peu, mais je sens qu'il faut vraiment que je reste derrière lui si je veux maintenir l'allure sur ce 3ème tour. Il ne me prendra pas plus de 5 mètres durant ce tour, Et en arrivant sur les 2 derniers kilomètres, à l'occasion d'un ravitaillement, je passe devant. Je jette un coup d’œil à ma montre. Et je réalise que je peux faire moins de 5 heures si je ne perds pas de temps. Ok, c'est maintenant qu'il faut vraiment se faire mal. J'accélère petit à petit. A 500 mètres de l'arrivée, je jette un coup d’œil rapide derrière. Samuel n'a pas pu suivre et l’écart s'est bien creusé. Je pense à l'arrivée. A mes loulous qui m'attendent peut-être. Je dois maintenir l’écart pour pouvoir franchir la ligne tranquillement.



Ca le fait. Et après avoir remonté le long parc qui permet d'arriver sur la ligne, j'aperçois Marion et Nathan, grands sourires, qui m'attendent avec impatience. Ils me suivent et me donnent la main.

Course à pied : 1h33min53s, 79ème temps/397, position : 64ème (gain 8 places)

Ca y est, c'est fait ! Un 4ème half-ironman bouclé. Je l'ai vraiment très bien vécu. L'impression d'avoir bien profité de la course. 4h59'14'' !!! Cerise sur le gâteau !

Je vais mettre une dizaine de minutes à m'en remettre après l'arrivée. La faute à un petit problème d'estomac, qui était complètement bloqué depuis une dizaine de kilomètres. Surement un peu trop d'alimentation sur la course à pied, et le petit passage à vélo où j'ai manqué d'eau n'a surement pas aidé.
Fabien est là. Il est content aussi. Il a réussi à être "raisonnable" sur le vélo et claquer une grosse course à pied. C'est tout bon. Ca promet pour Vichy, ça va être sympathique !!