samedi 1 juin 2019

Half FrenchMan

C'est donc sur la première édition du HalfFrenchMan, à Hourtin dans le Medoc, que je vais remettre le pied dans le long sur le triathlon après Embrun. Année complexe de part une situation professionnelle qui ne m'a pas permis de m'entrainer correctement tout l'hiver et une grosse partie du printemps. Les résultats s'en sont ressentis sur les courses à pied de ce début d'année 2019. Pas de miracle en sport, sans entrainement, les résultats sont en berne. C'est après le semi marathon de Nantes, bouclé difficilement en 1h29, que je commence à reprendre le chemin d'un entraînement sérieux. Avec en ligne de mire ce fameux Half, fin Mai, ce qui me donne .... 1 mois d'entrainement.

Parti en famille et amis, nous serons 3 à nous aligner au départ, Antoine, mon frère Fabien et moi. Cadre idéal pour la famille avec la fameuse ile aux enfants, et l'absence de voiture aux alentours.


Hyper détendu pour cette course. Rien à me prouver si ce n'est que j'ai bien retrouvé la forme suffisante pour faire un half, pas trop dur (c'est plat de chez plat), hormis la chaleur (30°C) qui corse toujours un peu l'affaire.
Départ dans une très belle ambiance. Il n'y a pas à dire, l'organisation est bien huilée tout en étant très sympathique. 950 personnes au départ, avec un rolling start qui va permettre une natation en tout tranquillité. Tant mieux : pas une seule séance de piscine depuis Septembre dernier !

Départ avec Antoine, Fabien étant parti bien avant, pas le même niveau en natation (et dans les 2 autres disciplines d'ailleurs).

C'est parti. La natation va se dérouler de manière très sereine dans un cadre sympa, le port, les abords de l'ile, qui rendent l'exercice agréable et rapide.

Natation
Chrono de la natation : 35'53''
Classement provisoire : 438 / 945

Transition vélo qui se passe correctement. Tous les voyants sont au verts, protocole alimentaire bien mémorisé et précis. C'est parti !


Le vélo va passer très vite. Je vais être assez prudent sur l'allure, car 1 seul mois d'entrainement, et j'ai envie de pouvoir en profiter sur la course à pied. Le parcours est extrêmement plat et longiligne durant les 50 premiers kilomètres. Ca change un peu sur les 40 derniers ce qui fait du bien pour ne pas tomber dans l'ennui.
Un petit 180W en guise de NP pour une vitesse moyenne de 33km/h, sans fléchir sur la fin. Bref, bien en dedans, pas de prise de risque, j'aurais pu mettre 1 petit kilomètre heure de plus sans problème, mais ça, je ne le saurai qu'à la fin.

Vélo
Chrono du vélo : 2h46'53''
Classement du temps vélo : 395
Classement provisoire à l’issue du vélo : 404 / 945
Nombre de places gagnées pendant le vélo : 34

Transition classique. J'ai les jambes. Je me suis alimenté correctement. Ca va envoyer !


La course à pied ! Un vrai régal. J'ai la patate. Je vais doubler, doubler, doubler (plus de 220 concurrents !!). Il fait très chaud, alors je prends tout de même le temps de bien me ravitailler, et signe qui montre que j'avais l'esprit bien clair, je vais le faire jusqu'au bout, en respectant à la lettre le protocole.




Je croise Fabien qui a une sacré avance sur moi, mais qui semble commencer à faiblir. Et puis Antoine qui a aussi pas mal d'avance, mais qui fond à vitesse grand V à chaque fois que nous avons l'occasion de nous croiser.
Un petit regret tout de même, puisque je vais finir juste derrière lui, après avoir bien accélérer sur la fin quand je me suis rendu compte que je pouvais le rattraper. Nous finirons à quelques secondes l'un de l'autre. Là aussi, je ne faibli pas sur la fin, et je signe un temps semi-marathon de folie pour un half. Signe que j'aurai pu donner un peu plus sur le vélo.

Course à pied
Chrono de la CàP : 1h35'03''
Classement du temps CàP : 49 / 945
Classement final à l’issue de la Càp : 178 / 945
Nombre de places gagnées pendant la Càp : 226

178ème au général et 31ème du groupe d'âge (MV1)
Chrono final : 5h01'47''
Nombre de concurrents classés : 734, 221 abandons, surement la chaleur ca tombait comme des mouches sur la cap


Voilà, un super cadre, une organisation aux petits oignons qui ne se prend pas au sérieux, un ravitaillement d'après-course grandiose, un cadre tip-top, c'est vraiment un half génial. Me reste plus qu'à m'inscrire l'année prochain pour faire un vélo un peu plus rapide, tout en préservant une belle course à pied.

jeudi 23 août 2018

EmbrunMan

3h15. Réveillé 15min avant le réveil. Les réveils même. J'en ai mis 2, ça serait trop bête d'être en retard. Mais le corps a ceci de magique que son horloge interne est plutôt précise et sait prendre les choses en main quand il le faut.
En forme. Bien en forme. La journée va être très très longue. On commence très tôt ce matin, et l'on va sûrement finir tard ce soir.
Je me lève discrètement pour ne pas réveiller toute la famille et me faufile pour aller manger mon petit déj spécial pré-compétition. Je vais franchement bien. Tous les voyants sont au vert.
Je rejoins vers 4h du matin un autre compétiteur dans le hall de notre résidence vacances. Philippe, un autre vacancier qui le fait également.
On part pour faire le kilomètre qui nous sépare du parc à vélo, à pied, avec notre caisse d'affaire, pas forcement simple à transporter, mais si particulière à Embrun.
Tout est calme, il fait bien nuit.
On finit par rejoindre quelques autres triathlètes en chemin également. C'est toujours une ambiance particulière ces matins de course. 4h15 et une petite procession de sportifs déjà plus ou moins dans leur bulle, en direction du parc vélo.
On y arrive. On y entre après quelques contrôles, et me voilà à ma place. 4h30, encore 1h30 avant le départ, mais je voulais arriver tôt pour prendre le temps de m'installer, préparer toutes mes affaires sereinement, et surtout profiter de ce moment de calme avant le grand voyage.
Le triathlète à ma gauche est plutôt stressé. Se pose plein de question. A ma droite, c'est différent. C'est Robin Pasteur, du haut niveau, qui sortira premier de la natation, finira 6ème à vélo, mais malheureusement abandonnera sur le marathon. Un journaliste viendra d'ailleurs l'interviewer avec caméra et lumière 1h avant le départ.



Je pense avoir tout préparé. Je vérifie. Sacré logistique quand même toute la nutrition pour une épreuve de cette durée. J'en profite pour aller voir si Philippe est également bien et tente de croiser un ancien du club, Loïc.

Les minutes sont passées à grande vitesse. Déjà 1/2 heure du départ, je décide de mettre ma combi car la température du petit matin : 11°C est bien fraiche. Ciel encore noir mais totalement dégagé. Journée très chaude en perspective.
5h50, les filles partent déjà. Les spectateurs commencent à faire du bruit. Le temps file à vive allure.
Je me positionne dans le sas de départ, archi plein. 1150 partants. Ca fait du monde.
Katia la femme de Philippe a réussi à se lever et à se faufiler sur le côté pour nous prendre en photo. Une petite pause, dernier moment de détente et convivialité, avant ce fameux départ.
J'espère que ça va rester calme malgré le nombre, malgré la nuit. J'ai toujours peur des crampes en natation sur ces durées de nage, et ça serait dommage qu'elle vienne me gâcher le reste de la journée.



Bim, c'est parti. Ce n'est pas la natation ma partie préférée. La suite va pourtant montrer que c'est un tout petit morceau dans cette longue journée. Pratiquement une anecdote.
2 tours à faire. Je pars très tranquillement. Mouvements amples. On s'économise, on respire bien. Les spectateurs sur les berges, tout le long du parcours, le soleil qui se lève sur les montagnes, quelques algues montantes qui s'accrochent dans les mains, beaucoup de choses qui viennent agrémenter ce premier tour et qui le font passer à la vitesse grand V. Pas vraiment de problème d'orientation, la clarté du jour est déjà assez forte. Pas de coup entre les triathlètes, on sent bien que tout le monde part pour une longue aventure, la natation reste calme.
J'attaque le 2ème tour, déjà 1900m. Il parait un peu plus long, mais là encore la lumière du soleil qui se lève, le calme du lac, c'est agréable. L'eau était annoncée à 20/21°C, je n'ai pas froid. Pas de début de crampe non plus, tout est au beau fixe.
Le retour vers la berge traine un peu en longueur, mais je me sens bien, et je pense être dans mes temps.
Je remonte sur la berge, regarde ma montre. Verdict, 1h22. C'est bien ça. Avec 100mètres de trop, ce qui correspond bien à mon premier tour fait un peu trop à l'extérieur des bouées.

Natation : 1h22'10'' : 842ème / 1134 partants

Et oui, avec ce temps, je me classe relativement moins bien que dans mes autres IronMan. Le niveau ici est élevé. Pas de petit joueur dans le parc.
Pour cette première transition, je vais prendre mon temps. Le temps d'enfiler mes manchettes, de boire, de prendre mes barres énergétiques, de vérifier le tout. Malgré ces plus de 6 minutes, je gagne quelques places, les transitions sont lentes à Embrun (en tout cas dans cette partie du classement ;) ).

T1 : 6'10'' : 490ème/1134, classement à l'issu de T1 : 788ème (gain de 54 places)

C'est parti. Tranquillement, car à Embrun, on part directement sur une belle ascension. Je me fait doubler de partout. C'est dingue. Je regarde ma puissance pour me rassurer. Je suis bien dans les cordes. Légèrement au dessus de la cible, mais normal puisque l'on monte. Je décide de garder la tête froide, et de laisser ces vélos partir, on les reverra sûrement ensuite.
Content des passages au soleil qui réchauffent, moins agréable à l'ombre dans la fraicheur du matin.
Mais quels paysages. C'est extraordinaire. Je profite. Je me régale les yeux. J'avais décidé de prendre ce vélo comme une grande ballade, c'est ce que je fais.
La première longue descente, pas trop technique. Je me découvre quelques talents de descendeurs puisque je double pas mal. Sans avoir l'impression de prendre trop de risque. Les freins à disques y sont sûrement pour quelquechose, car j'ai vraiment la sensation de bien maitriser le freinage. Pas de surprise, très progressif, et très efficace. Il est vrai que contrairement à beaucoup, je n'ai pas fait de stage en montagne, si ce n'est le half AltriMan. Mais cela m'a suffit, au moins pour trouver mes repères dans les descentes ;)
Après cette première boucle de 40km, nous revenons sur Embrun, avec un passage dans la ville digne du tour de France. Des spectateurs partout, hyper motivés. C'est top. Et l'on va en avoir besoin.
S'en suit une très longue route pour aller rejoindre l'Izoard. Route superbe. Les gorges du Guil sont un régal pour les yeux. Encaissées, on ressent un peu de fraicheur ce qui commence à être précieux à ce stade de la journée où la chaleur commence à se faire ressentir. Côté hydratation et alimentation, je suis mon protocole à la lettre, et ça passe très bien. Jusqu'au pied de l'Izoard (80km), je suis très en forme, très bonnes sensations, puissance respectée, paysages superbes, le top.
Puis on rentre dans l'ascension. 15km à plus de 8% de moyenne. Chaque kilomètre est annoncé avec son pourcentage moyen. Ils se suivent, et durcissent. On pense toujours en trouver un plus facile, et les indications nous prouvent le contraire. Le plus dur est annoncé à 8,9% de moyenne sur 1 kilomètre. C'est énorme à ce stade. Néanmoins, ça passe bien. Pour le coup la tendance s'inverse. Je commence à doubler pas mal de monde. J'en vois même un à pied à côté de son vélo. Ca m'étonnerait qu'il aille au bout. Le paysage est encore une fois magnifique. Je croise un membre du TCN, Charly, durant l'ascension qui m'encourage et prend quelques photos. Sympa, toutes ces petites choses font énormément de bien.




Enfin le haut. Plein de monde partout. Ca s'affaire autour des sacs de ravitaillement. Mon numéro est annoncé, le sac arrive, les bénévoles sont efficaces. Je mange mon petit sandwich saucisson/Saint Moret, en discutant avec le bénévole qui est lui même triathlète. Il me dit qu'il a de quoi faire pour sa saison prochaine avec toutes les barres énergétiques laissées par les compétiteurs. Il est impressionné. Pour ma part, je prends bien tout, positionne mon coupe-vent, et me lance dans la descente sur Briançon.
Géniale la descente. Je rattrape les voitures. Les double sans difficulté. Des kilomètres gratuits sans pédaler. Je tourne juste un peu les jambes pour ne pas les garder immobiles. C'est tip top.
L'arrivée sur Briançon rime avec un retour à des vitesses normales. Et débute le long, très long retour vers Embrun. A ce stade, il reste 90km. Moins de la moitié du parcours. Mais la fatigue, la chaleur et le vent, sont des paramètres qui deviennent de plus en plus présents.
Ce retour est plus classique sur les paysages. Et peu de spectateurs. Hormis sur la côte  du Pallon, mur à 11/12% de 2 km, qui vient faire très très mal à ce stade de la course.
Petit à petit, je subis un peu plus. Mais chose plus grave, dont je ne prendrai conscience qu'après la course, je suis moins scrupuleusement mon plan d'alimentation et d'hydratation. Erreur de débutant...
Le retour est long, les passages contre le vent assez terribles psychologiquement. L'arrivée sur Embrun est cruelle, car il faut à nouveau repartir dans l'ascencion du Chalvet qui fait très mal à ce stade de la course. J'ai mal partout : aux fesses, aux cervicales, aux épaules. Je ne sais plus très bien comment me positionner sur le vélo. D'autant plus que la descente vers Embrun est de très mauvaise qualité et raisonne dans tout le corps. Plus de 8h sur le vélo, je n'ai jamais fait cela avant.
Enfin arrive, réellement le retour vers Embrun et le parc vélo. Je me demande vraiment comment je vais réussir à courir après cela.




Ambiance folle à l'arrivée, je descends doucement de mon vélo, et ..... ça va plutôt pas mal pour marcher. Etonné.

Vélo : 8h52'56'' : 817/1134, classement à l'issu du vélo : 803ème (perte de 15 places) 

Au final, peu de changement au classement. Les nombreux vélos qui m'ont doublé au début ont été compensés par ceux de l'izoard. Et durant le retour, je pense avoir doublé autant que l'on m'a doublé.
1km/h de moins qu'initialement imaginé, mais franchement, impossible de prévoir sa vitesse moyenne sur un tel parcours.

Dans le parc, 1 kiné me propose un massage, j'hésite un peu et j'acquiesce. C'est assis sur ma chaise de transition, pendant que je bois un peu de Saint Yorre, lâche mes affaire vélo et prends celle de course à pied, que les 2 masseurs s'occuperont de mes mollets et quadri. Très efficaces, très rapides. Bien fait de dire oui :).

T2 : 5'28'' : 347/1134, classement à l'issu de T2 : 795ème (gain de 8 places)

Je me lance dans le marathon. Je ne l'envisage pas vraiment comme un marathon. Mais comme trois boucles. Une première pour découvrir. Une deuxième qui sera sûrement dure et une troisième pour dire au revoir et profiter. Je suis heureux, tout d'abord parce que je sais que je vais voir toute la famille. Ensuite, parce que mes jambes répondent présentes. Je reste néanmoins sur une allure raisonnable, je force à me freiner. Sur les bases d'un marathon en 4h/4h30. Ca serait énorme.



Je vois mes supporters sans faille. C'est top. Ils ont l'air de bien s'amuser autour du lac. Il y a déjà beaucoup d'athlètes qui courent. C'est animé. Sans m'en rendre compte, je vais continuer à creuser mon manque d'hydratation débuté sur la deuxième partie vélo. Il fait très chaud, mais le vent trompe le ressenti. Même les éponges pour me rafraichir me paraisse trop fraiches et me fond grelotter (signe qui aurait dû m'alerter). Je vais faire le premier tour (14km), plutôt bien, profitant du parcours, des spectateurs, super nombreux. Je vais également croiser JP, un pote du club, en vacances ici en famille, qui va faire un petit bout de chemin avec moi sur son vélo. Sympa.



Petit à petit, je m'enfonce. D'ailleurs, je ne me souviens plus bien de ce passage fin du premier tour/début du deuxième. Juste la 2ème rencontre avec la famille. Nathan, mon ainé qui court avec moi. Qui me parle, mais à qui je n'arrive pas à répondre. L'esprit a lâché depuis quelques temps déjà. Petit à petit. Sans que je m'en rende compte, mais assez pour me faire faire de grossières erreurs d'hydratation et d'alimentation. C'est vers le 16ème, alors que JP m'a à nouveau rejoint, que la sanction tombe. Ca tourne. Plus du tout de force. Je n'arrive même plus à marcher. Moralement c'est un très gros coup, parce qu'à ce moment là, il me reste 26km à faire, et je sais que dans cet état, je n'y arriverai pas, même en marchant. Et je ne vois pas comment m'en sortir. JP tente de me rebooster, me remonter le moral. Je me souviens bien lui avoir dit n'avoir jamais abandonné. Et que ça me faisait mal de me dire que ça allait sûrement être la première fois. Ici. A Embrun. J'atteints le ravitaillement, comme un zombi. Je m'assois. Ca va mal. Très mal.
J'essaye de m'alimenter mais rien ne semble aller. Je vais rester assis quasiment 1/2 heure. Les bénévoles me demanderont s'il faut prévenir les secours. Dans un dernier souffle d'espoir je leur dis que non. Et décide d'attendre, pour voir. Je me force à boire. Et là, le corps se rebelle. Je rends tout ce que j'ai pris sur cette dernière demi-heure. Et ça me fait un bien fou. Rébellion qui sonne le coup de mieux. La possibilité de boire à nouveau. La possibilité de marcher à nouveau. Et petit à petit, la possibilité de courir à nouveau. Je me remets à dépasser pas mal d'autres coureurs, en galère également. Dans ces moments là, la présence du public est primordiale. JP m'aura également porté à bout de bras avec ses encouragements, ses conseils positifs. On sent que les spectateurs encouragent "vraiment" les coureurs. Sûrement lié à l'état dans lequel ils nous voient. Je vais boucler le 2ème tour en remontant la pente. Mes 3 enfants feront 1 kilomètre et demi avec moi dans le début du 3ème tour. Top. J'arrive à leur parler. Ca va beaucoup mieux. J'indique à ma femme le coup de chaud que je me suis pris sur la tête. J'ai désormais l'esprit à peu près clair. Il reste 1 tour, 14km, je sais que ça va le faire.
Ce dernier tour sera plus calme. Les spectateurs moins nombreux, la nuit qui tombe rend difficile la progression en dehors d'embrun. Mais le retour le long de la Durance, alors que l'on s'approche de l'arrivée, est carrément magique. Des spectateurs partout. On tape dans la main de pleins d'inconnus. J'en profite. J'en profite au max. Je leur communique mon bonheur de finir. Lâchant quelques larmes de joie. 400m avant l'arrivée, Nathan et ma femme qui m'encourage une dernière fois. Ca y est, je vois l'arche d'arrivée. 15h57. C'est dingue. Parti de nuit, arrivée de nuit. Mais tellement content d'y être arrivé. Quelle épreuve ! Quelles sensations ! Génial !


Marathon : 5h30'30'' 751ème/1134, classement final : 769ème (gain de 26 places)

Après l'arrivée, je rejoins mon fils et ma femme pour discuter avec eux. La folie de la journée. La beauté et la difficulté du vélo. L'enfer du coup de chaud. Les doutes. Et finalement, l'arrivée. Heureux.
Je les laisse pour rejoindre ma chaise dans le parc, m'assoie tranquillement, et admire le feu d'artifice qui démarre au même moment sur l'autre rive du lac à Savigne. Topissime !



dimanche 12 août 2018

Embrunman is coming

La préparation est faite. Même si les CR n'ont pas été nombreux,  tout s'est plutôt bien passé. Crescendo diront nous. Après un Lacanau en demi teinte mais très fatigué au départ, verrou puis le Half Altriman surtout se sont très bien déroulés. Le Half Altriman m'a appris la difficulté de la montagne. À quel point il faudra être prudent sur le parcours vélo ce Mercredi 15 Août. Profiter des paysages pour espérer profiter de mon niveau en course à pied.
L'entraînement n'a pas été classique. Volume faible, mais constant. Les événements professionnels ont été nombreux sur la période et n'ont pas toujours permis le temps la récupération la stabilité.
J'ai envie de le réussir. Ça va être beau. Dur. Très dur sûrement.
C'est une course hors du commun que je suis venu chercher. Le decor local confirme l'environnement exceptionnel de cette course. Et met en appétit !
À suivre...

dimanche 22 avril 2018

Dernières courses avant Triathlon !

Ca y est, dans 2 semaines, premier triathlon de l'année avec le Half IronMan de Lacanau.
La durée de l'attente est à la mesure de l'envie.
Heureusement pour patienter, quelques courses pour rester en haleine.
Défi des vins fin Février, avec la nocturne de 20km puis le 24km le lendemain matin. L'expérience a parlé. Resté "tranquille" sur le 20km tout en signant un temps correct, j'ai eu l’énergie le lendemain matin et le mental pour rester dans la course jusqu'au bout. Au final, sur le défi, je me classe dans le top 20% ce qui est plus que correct étant donné le profil de ceux qui se lancent dans les 2 courses.
Semi d'Orvault au retour du ski, on passe, pas d’intérêt : pas de jambes, fatigue, encore un peu malade.
8km de Saint Andrée des Eaux avec le stage club. Dur dur ces distances très courtes. Je dois me faire mal pour rester à ces niveaux de vitesse mais le résultat est là.
Traditionnelle course de quartier que je gagne pour la 4ème année consécutive. Ce sont mes enfants qui sont contents car très fiers de leur papa avec les copains ;) C'est clair, j'ai le niveau "quartier".
Et enfin semi de Nantes ce 22 Avril, où j'ai tutoyé mon record à un peu plus d'1 min : 1h26'. 98ème sur 3800 participants, qu'il est bon de participer à des courses populaires :)
Belle course, sans être sur un pic de forme, car pas mal de manque de sommeil ces derniers jours avec la tête un peu ailleurs côté professionnel, ce qui s'est ressenti sur la structure de l'entrainement qui est parti un peu dans tous les sens.
En tout cas cela montre que les fondations sont importantes, et que le delta entre le pic de forme et la forme de base ne change pas grand chose sur le résultat final. C'est que les secondes sont très chères.

Je retiens de ce semi, que si j'ai effectivement eu soif et bien bu (il faisait très beau), pas eu besoin de manger, et pas de grande sensation de faim à l'arrivée. Bref, le corps semble être sur une utilisation importante des lipides ce qui est de bonne augure sur les longues distances qui arrivent.

Suite le 5 Mai à Lacanau !

dimanche 11 février 2018

10km Orvault : L'année est lancée !

Première compétition de l'année. Tout en gestion. 39'17'' à l'arrivée. A plus de 45'' de mon record. Et pourtant une grande satisfaction sur cette course. D'abord, parce que je fini 6ème du club sur plus de 35 engagés. Et surtout parce que je gère la course de bout en bout. Un negative split sans problème. L'impression d'avoir rendu une belle copie. Presque trop belle dans le sens où je devais encore en avoir un peu en réserve. Ce n'est pas grave. L'essentiel est là. La retenue, la gestion. Avec un beau chrono. C'est bien le fil conducteur de cette année.

A suivre avec une épreuve d'un tout autre genre dans 2 semaines : le trail du vignoble Nantais. En 2 parties : 21 km le soir, 24 km le matin, sur un parcours relevé et  très technique (comprendre très très boueux ;) ).

mercredi 7 février 2018

2018 l'année de la synthèse ?

Année particulière. 40 ans. Changement de catégorie. Vétéran ou Master suivant les sports. Année de la maturité ? En tout cas, j'ai de quoi. Tous les retours sur les longues distances. L'art de l'alimentation sur des épreuves de plus de 6h. Une connaissance plus fine de l'art de l'entrainement. Et toujours cette envie.
Année spéciale, objectif spécial. Alors cette année ca sera l'EmbrunMan. Le fameux. Le mythe comme ils disent. Un gros morceau en tout cas, c'est certain.

Alors voilà, un triathlon au format IronMan dans les Alpes, ca se prépare un peu.

Pas facile certes de simuler de longues ascencions dans mon pays Nantais. Néanmoins, le travail sur le vélo va être clé. La clé pour pouvoir exprimer mon niveau en course à pied. Quant à la nage, ah, la nage, ca sera plus de la ballade que du sport. Simple objectif donc de garder le niveau suffisant pour apprécier le moment natatoire, c'est important.
Et c'est bien ça la clé. Le premier objectif sera de faire un belle ballade. Une belle journée de sport dans un cadre magnifique. De profiter au maximum de cette journée si particulière, à la fois longue et rapide, exigeante et vraie. Bien entendu, la cerise sur le gâteau viendra d'objectifs chronométriques. Forcement. Difficile de s'attaquer à ce genre de défi sans avoir une arrière pensée sur les chronos, le classement, la performance. Mais attention à ne pas se perdre à ce jeu là, l'objectif premier est bien de terminer, il y aura des hauts, il y aura des bas, et le moral doit rester intact.
En route vers Embrun donc. Et d'ici ce fameux 15 Août 2018, quelques étapes intermédiaires, rendez vous permettant de monter en gamme, mesurer les progrès ou le chemin restant à faire. Après les courses à pieds de début de saison, je vais me concentrer uniquement sur des compétitions longues distances, avec 3 triathlons half IronMan.

Lacanau début Mai : Pour une reprise en douceur avec un parcours vélo roulant, une course à pied agréable, et le souvenir d'une très belle place l'an dernier. Objectif de faire mieux bien entendu.

Triathlon Vertou Vignoble mi-Juin : A domicile, avec une natation longue, un vélo casse pâte - il faut bien monter en gamme sur ce sujet -, et déjà 2 éditions à mon actif, qui me permettra de bien planifier et maîtriser l'effort. Là encore, le classement sera important. D'autant plus qu'à domicile, les athlètes du club seront nombreux ;)

Half Altriman début Juillet : Là on rentre dans le dur. Dans les pyrénées. Natation dans un cadre magique. Parcours vélo avec 2000 mètres de dénivelé. Semi-Marathon avec 450m de dénivelé. Le tout à 1500m d'altitude. Vrai test grandeur nature. Véritable répétition 1 mois et demi avant Embrun. Important de le réussir, pour bien se régler, ajuster, comprendre, apprendre.

Ecrire ces lignes me donne l'eau à la bouche. Une certaine impatience au fond de mon ventre. L'envie. La rage. Et pourtant. L'entrainement sportif est intraitable. Progressivité. Structuré. Ecoute. Il faut savoir y aller avec sagesse, patience. Sans retenue :) Drôle de mélange.

Aller, pour le moment, beaucoup de Home Trainer dans le garage. Ce n'est pas la partie la plus "sexy" de l'entrainement, mais la qualité et difficulté des exercices, associés à un perfectionnement des applications d’entraînements de plus en plus sophistiquées permettent d'apprécier. On se fait mal, rapidement, avec un retour sur investissement que l'on ira chercher sur les premières compétitions de l'année.

Ce week-end, un 10km sur route pour commencer. C'est parti.

jeudi 30 novembre 2017

La Rochelle 2017

Arrivé à la Rochelle dès le vendredi soir pour participer au marathon, j'ai eu le temps de découvrir la ville, et l'ambiance d'avant course. C'est impressionnant à quel point la course sur route devient populaire, il y a vraiment de plus en plus de monde dans ces grand rendez vous.
Je venais avec un objectif bien précis en tête : gagner 5 minutes sur mon record de l'année dernière, soit passer de 3h09 à 3h04. 
Conditions idéales à la Rochelle ce Dimanche. 1°C au petit matin, mais ciel totalement dégagé, pas un souffle de vent.
Ironie de la situation : je cours finalement exactement avec la même tenue que lors du FrenchMan en Mai sous 35°C (aux gants près). Comme quoi, chaleur et course à pied, ce n'est vraiment pas compatible.
Après un peu de bousculade pour rentrer de la sas, on démarre. Je suis le meneur d'allure 3h, et me prends au jeu. Je suis en forme. Les conditions sont top. Je pars sur le rythme des 3h. Voire un peu plus vite... 
Le parcours est très agréable. La Rochelle est une belle ville. Les spectateurs sont très nombreux en centre ville et ça vous booste un max. C'est vraiment un marathon génial avec cette météo. 
Bien que je passe le semi en 1h28, je sais que je suis déjà un peu trop entamé pour aller au bout sans problème.
Les vraies difficultés commenceront vers le 32ème. Difficile, mais l'allure tient. Ce n'est qu'au 36ème, que je ne pourrais pas tenir l'allure et verrait m'envoler l'espoir de passer sous les 3h.
Le finish se fait dans le centre de la Rochelle, avec un véritable couloir de personnes qui acclament les finishers. Franchement, j'ai rarement vu une ambiance pareille.
C'est avec bonheur et soulagement que je passe la ligne, exténué, mais content : 3h03'42'', record battu ! 
Heureusement, la forme revient vite, et je peux récupérer ma bourriche d'huitres "Marennes Olerons" pour aller les déguster tranquillement en famille. 
Je ne pensais pas, mais ca passe super bien juste après un marathon !
Epreuve à faire, en plus il y en a pour tous les goûts (marathon, 10km, marathon duo).